Vies entrelacées avec celle d’Alix pour ce 5ème épisode. Cet été, je donne la parole à celles qui ont osé, un jour, vivre une histoire d’amour insoupçonnée et insoupçonnable. Alix, 47 ans, avait envie d’oublier la pluie bretonne un dimanche matin et décide de se balader à Pont-Aven pour changer d’air.
Ce jour-là, je me souviens : il pleuvait à verse. Ce n’était pas le traditionnel crachin breton qui tombait sur Lorient. C’était une de ces pluies lourdes et incessantes. Mon humeur, à l’image du ciel, était grise et morose. Je n’avais pas de plan particulier pour ce dimanche. Aucune obligation pressante, juste une envie de m’évader de cette routine qui m’étouffait. « Il faut que tu sortes de ta léthargie ma petite Alix » se soufflait mon ange gardien. Alors, l’idée d’aller à Pont-Aven, seule, pour visiter le Musée des Peintres et de déguster une bonne crêpe m’est venue comme une bouffée d’air frais. J’ai toujours aimé ce petit coin d’histoire, ses peintures vibrantes et son atmosphère empreinte de la magie des artistes qui y avaient trouvé l’inspiration.
Une balade seule un dimanche matin à Pont-Aven
Arrivée au musée, je secouais mon parapluie, et déposais mon manteau dégoulinant au vestiaire. Je déambulais dans les salles d’exposition. Visiblement, je devais être la seule visiteuse en cette fin de matinée. Je laissais mon regard errer sur les tableaux, savourant la paix relative qui régnait en ce lieu malgré le martèlement constant de la pluie sur les fenêtres. C’est devant un tableau représentant le port de Sauzon, à Belle-Île-en-Mer, que je l’ai vu pour la première fois. Il se tenait là, un peu en retrait, les mains dans les poches, absorbé par la toile. Sauzon, avec ses maisons aux façades colorées, son port pittoresque, est un endroit que j’adore et que je visite souvent. La vue de cette scène familière, immortalisée par l’artiste, m’apporta un sentiment de chaleur et de nostalgie.
Je ne sais pas ce qui me poussa à lui parler. Peut-être l’envie de partager ce moment avec quelqu’un, ou peut-être était-ce simplement un coup de folie. Toujours est-il que je m’approchais de lui et engageais la conversation instinctivement.
« Êtes-vous déjà allé à Belle-Île en Mer ? » demandai-je, ma voix légèrement hésitante. Il se tourna vers moi, surpris, puis un sourire chaleureux éclaira son visage.
« Oui, plusieurs fois. C’est un endroit magique, n’est-ce pas ? »
Nous voilà à discuter de cette magnifique île, de ses paysages à couper le souffle, de ses plages secrètes, de ses sentiers côtiers. Il s’appelait Geoffroy, habitait Concarneau et semblait connaître l’île aussi bien que moi. La conversation coula naturellement, sans effort, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Le musée fermait ses portes à midi pour la pause déjeuner et il pleuvait toujours autant. Il me proposa de continuer notre discussion autour d’une boisson chaude dans un salon de thé à proximité. J’acceptais avec enthousiasme, car je n’avais pas envie d’être seule.
Geoffroy était professeur d’arts plastiques et passionné de bricolage
Installés dans un coin cosy, nos tasses de thé fumant devant nous, nous continuâmes à discuter et surtout faire connaissance. Je découvris qu’il était professeur d’arts plastiques dans un lycée, passionné par la mer et les paysages bretons, qu’il vivait dans un loft à Concarneau avec une vue imprenable sur l’océan. Il faut avouer que son regard brillant et ses paroles passionnées me captivèrent. En effet, il y avait quelque chose en lui, une intensité, une profondeur qui m’attirait irrésistiblement.
Nous discutions de tout et de rien, de nos vies, de nos rêves, de nos envies. Le feeling passait indéniablement entre nous. De plus, il y avait une alchimie, une connexion palpable qui rendait chaque minute passée en sa compagnie précieuse et unique.
En revanche, la pluie ne cessait pas et c’était fichu pour la traditionnelle randonnée sur le circuit des peintres. Il me proposa alors de l’accompagner chez lui, à Concarneau pour déjeuner. « Pour continuer cette discussion dans un endroit plus confortable », dit-il en souriant. Il était encore plus audacieux que moi. Son invitation me plaisait bien à vrai dire, et je n’hésitais pas longtemps avant d’accepter. Il y avait quelque chose dans ses yeux qui me promettait un moment inoubliable.
Direction Concarneau, laissant derrière nous la grisaille de Pont-Aven et la pluie battante. Son loft était exactement comme il l’avait décrit : spacieux, lumineux, avec une vue à couper le souffle sur la mer. Il me fit faire le tour du propriétaire, et chaque pièce révélant un peu plus de sa personnalité créative et passionnée. Je me serai crue dans un magazine de décoration. Il avait hérité de sa marraine cet immeuble et s’était lancé dans le bricolage pour rénover une partie pour sa propre habitation.
Nous avions pris place dans le salon face à de grandes baies vitrées avec la mer en toile de fond. Geoffroy prépara une omelette avec une salade. Un repas simple. L’ambiance était douce, intime, enveloppée de la lumière tamisée des lampes.
« Tu sais, » dit-il après un moment de silence, « Je viens de suivre une formation en massage tantra. Aimerais-tu que je te masse si tu es d’accord. »
Mon cœur s’emballa. L’idée d’un tel massage éveillait en moi des sensations nouvelles, mêlant curiosité et désir. Surtout une certaine excitation à l’idée d’être massée par un inconnu. J’acquiesçais avec un sourire énigmatique aux lèvres. Il se leva, m’invitant à le suivre dans sa chambre. Il installa un futon au sol.
Sa chambre était chaleureuse et baignée d’une lumière douce et parfumée par des bougies et de l’encens. Comme il allait me voir nue dans 2 secondes, il m’aida à me déshabiller. Ses gestes délicats et respectueux amplifiaient mon désir. Je m’allongeais sur le futon, sentant la chaleur de la pièce envelopper mon corps nu.
Mon corps entier vibrait sous l’effet de son toucher
Il commença à me masser. Ses mains expertes glissaient sur ma peau avec une douceur infinie. Ce que je savais du massage tantra ? Que ce n’était pas seulement physique ! Il touche à l’âme en éveillant des sensations profondes et en libérant les énergies bloquées. Chaque mouvement et chaque caresse m’offrant une invitation à lâcher prise, et à m’abandonner totalement. Cela faisait très longtemps qu’un homme ne m’avait pas touchée avec autant de délicatesse.
Je fermais les yeux et me laissais emporter par la vague de sensations qui déferlait en moi. Ses mains parcouraient mon corps, traçant des chemins de plaisir et de détente. La chaleur de ses paumes et la fermeté de ses doigts créaient un mélange enivrant de douceur exquise. Je sentais chaque fibre de mon être se réveiller et se tendre sous ses caresses habiles.
J’étais emportée par cette symphonie tactile. Ses mains descendirent le long de ma colonne vertébrale, traçant un chemin de chaleur et de douceur. À chaque passage, mon corps répondait, s’ouvrant un peu plus, se libérant de ses inhibitions. Il s’attarda sur le bas de mon dos, ses pouces exerçant une pression ferme mais délicate, envoyant des vagues de plaisir dans tout mon être. Ses mouvements étaient orchestrés comme une danse sensuelle, harmonieuse, rythmée par le souffle calme de nos respirations synchronisées. Il me demandait parfois d’une voix basse et apaisante si la pression était bonne, si je me sentais bien. Je répondais par des soupirs d’approbation. J’étais incapable de parler tant je me sentais bien.
Lorsqu’il atteignit mes jambes, chaque muscle tendu sous ses doigts experts se relâcha. Ses mains remontèrent lentement vers mes cuisses, effleurant ma peau avec une légèreté exquise, éveillant des picotements délicieux. Mon corps entier vibrait sous l’effet de son toucher, chaque mouvement, chaque caresse amplifiait mon état de bien-être et surtout d’excitation. Cela faisait très longtemps que mes hormones ne s’étaient pas autant agitées.
Ses doigts s’enroulèrent dans mes cheveux avec une douceur infinie
Chaque minute s’étirait en une éternité de plaisir. Geoffroy murmurait des mots doux et des encouragements me guidant dans cette exploration sensuelle. Ses mains, tantôt légères comme une plume, tantôt plus insistantes, exploraient chaque recoin de mon corps éveillant des zones de plaisir insoupçonnées. La séance s’acheva par un massage de la nuque et du cuir chevelu. Pour terminer, ses doigts s’enroulèrent dans mes cheveux avec une douceur infinie. J’ouvris les yeux en plongeant mon regard dans le sien. Une connexion profonde s’était tissée entre nous, bien au-delà de ces gestes.
Je me sentais vulnérable, ouverte, mais en même temps incroyablement puissante. C’était comme si tout mon être vibrait et résonnait avec une énergie nouvelle. Avec une maîtrise parfaite, il jouait de mon corps comme d’un instrument, créant une symphonie de désirs.
Lorsqu’il s’arrêta, je restais allongée. Le souffle court, je reprenais mes esprits. encore enveloppée dans l’étreinte de cette expérience transcendante. Geoffroy s’allongea à mes côtés, et me prit doucement dans ses bras. Nous étions blottis l’un contre l’autre, savourant le silence, la connexion profonde qui s’était établie entre nous. La pluie continuait toujours de battre contre les fenêtres, mais elle semblait si lointaine. Tout ce qui comptait, c’était cette rencontre inattendue qui avait transformé une journée morose en un rayon de soleil.
En sortant de la pièce, je sais que quelque chose a changé en moi. Ce premier massage tantra a éveillé des sensations et des émotions que je ne soupçonnais pas. Geoffroy m’a montré un chemin vers une forme de connexion profonde. Je quittais mon hôte avec un sourire reconnaissant, portant en moi la promesse de nouvelles expériences, de nouvelles explorations. En conclusion, le tantra ne sera plus un mystère pour moi, mais une aventure à vivre pleinement à ses côtés.